Ce soir ,concert au club Quattro de Tokyo.
Aujourd’hui au lever,rédaction des posts des jours précédents.N’ayant pas accès à l’adsl sur place,j’avise donc de les mettre en ligne à mon retour @TheFefeFartPlant©.
Je retrouve bientôt l’équipe pour un déjeuner dans le quartier (très sympa ,décor dépouillé ,bon gout nourriture à l’avenant).
Nous profitons Rudy Dudy et moi de l’heure qui nous reste avant la balance pour aller flâner au Tower Records du coin histoire d’aller y prendre la température.De quoi me demanderez-vous ?Et bien ..de L’Air Du Temps.Arrivés à la salle ,le même rituel ,encore: soundcheck puis installation des caméras.
S’ensuivent 45 minutes de promo.L’occasion de reparler d’identité culturelle avec le journaliste,et de visionner quelques extraits du montage que celui-ci a réalisé lors de son dernier voyage en Inde.Plus tard ,l’excellent Patrice Leroy vient me faire un petit coucou dans les loges.Ca part totalement en couille ,comme il se doit.

Le concert.Chance ,ce soir la salle est pleine.Premier frisson quand quelques minutes avant de monter sur scène le boitier des « ear-monitors » a une avarie (début de panique ,vérification des piles ,essai du boitier de rechange.Finalement Jean-Beatles , à l’intercom :
« c’est normal ? Pfffew … « ).
Seconde sueur froide quand je réalise le pas qu’il y a entre 150-200 ,et plus de 600 personnes.Ca en fait du monde.Comme à l’accoutumée(depuis le début de ce voyage) j’entreprends de m’exprimer en anglais entre les chansons.C’est à ce moment que je prends conscience du nombre de français dans la salle.Eux ne l’entendent visiblement de cette oreille.Je tente maladroitement d’expliquer qu’à Rome on fait comme les romains (et qu’il serait pour le coup grossier d’ignorer les 4/5 de l’assistance pour n’en contenter que la portion congrue).
Rien n’y fait.Je prends alors le parti d’intervenir systématiquement dans les deux langues (livrant phrase après phrase une version anglaise immédiatement suivie de sa traduction en français).Si l’exercice a l’avantage d’apaiser les esprits ,il m’est en revanche éreintant côté concentration-il me faut switcher au terme de chaque intervention pour me « remettre » dans les chansons ,en français celles-ci ( Introducing the FefeFartWorks© « Nelson Monfort in Japan » Tour..)
J’arrive enfin à me détendre , malgré la fatigue :celle-ci ayant accompagné chacun de nos pas depuis notre arrivée en terre du soleil levant ,il m’arrive désormais de me surprendre à la tutoyer.
Le dénouement enfin.Les gens ont vraiment été super et je me suis vraiment amusé-je dis ça à chaque fois ,mais en même temps ,que dire d’autre puisque…c’est vrai.
Nous nous retouvons tous dans un restaurant peu après.Cette fois-ci ,je me garde bien de convier des gens au banquet ,pour ne pas avoir à essuyer l’affront de nous voir dénié le droit de festoyer ensemble (1).Rudy et moi appréhendons quelque peu le diner (le syndrôme « protocole et sourires figés »).
Bien au au contraire Le repas est très sympatique.Les convives échangent places ,mets ,idées ,impressions et coordonnées au gré des conversations.De temps à autre ,je me perds dans mes pensées.Quelle etrangeté ,que cette conscience heureuse de l’instant présent ,mêlée à celle plus douloureuse ,de le savoir déjà derrière soi.
Demain déjà ,le dernier jour.
(1)c.f. voyage précédent.